Leonor Fini
Considérée comme l’une des artistes les plus importantes du XXème siècle, mais aussi comme l’une des plus incomprises, Leonor Fini (1907–1996) fait depuis quelques années l’objet d’une réévaluation passionnée. Multiples records aux enchères, représentation croissante de sa peinture dans les musées … la Galerie Minsky célèbre ce moment important dans l’histoire de sa réception à travers trois expositions organisées sous le commissariat de Richard Overstreet, ayant droit de Leonor Fini. En parallèle elle reçoit aussi les honneurs des cimaises de la grande exposition du Centre Pompidou sur le surréalisme.
En guise de premier volet, la Galerie Minsky organise un solo show de Leonor Fini comprenant des chefs-d’œuvre issus des années 20 aux années 90. une vingtaine de tableaux qui révèle l’extraordinaire palette, entre symbolisme et surréalisme, entre rêve et lucidité, de Leonor Fini, dont deux rares autoportraits des années 1940 et 1950 qui sont exceptionnellement présentés au public. Née en Argentine avant de grandir à Trieste, en Italie, cette « scandaleuse », dixit André Breton, détestait qu’on lui colle des étiquettes ! En trois expositions successives, jusqu’au 15 janvier 2025, la galerie Minsky, qui la représente depuis 1978, offre une belle exploration de ses extravagances. On découvre ainsi Nebbia (1982), énigmatique toile qui rappelle une scène embrumée de théâtre (pour lequel Leonor Fini œuvra pour les costumes comme pour les décors ou les affiches…).
Deux masques perlés et en tulle ouvrent aussi une porte sur son grand bal intime, où l’aristocrate et peintre italien Stanislao Lepri, partenaire du trouple formé avec le lettré Constantin Jelenski, tient un premier rôle. Dès le 7 novembre, la galerie Minsky les présentera ensemble dans une deuxième expo, avant de montrer leurs œuvres sur papier dans un ultime accrochage.