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John De Andrea

Grâce

A la fois sculpteur et peintre, considéré comme l’un des membres les plus importants du mouvement Hyperréaliste américain qui se développe au début des années 70 à l’instar de Duane Hanson, Chuck Close ou encore Richard Estes, John De Andrea trouve sa singularité par son regard sur l’Histoire de l’Art. A l’inverse d’un artiste comme Ron Mueck, par exemple, il vise un esthétisme pur : ses modèles, souvent féminins, sont pour la plupart jeunes, beaux et en pleine santé. Ses sculptures sont le fruit d’un travail long et minutieux : un millier d’heures de travail sont nécessaire à la réalisation de chacune d’elles, avec une première phase de moulage et de sculpture et une seconde phase où s’exprime le talent de peintre de John De Andrea. C’est par la patiente superposition de centaines de couches de peinture à l’huile qu’il parvient à créer l’illusion de la chair vivante. La précision de la carnation, de sa transparence, à l’affleurement de la veine la plus délicate, du grain de beauté, du bouton, de la tache les plus infimes.

Presque toutes les sculptures réunies dans cette exposition— toutes de 2022 — montrent des femmes dans des positions très peu expressives. Elles sont pensives, au repos. Adam et Ève eux-mêmes ont l’air plus résignés qu’affectés d’être chassés du Paradis. Il semble que ces sculptures apportent dans le lieu de l’exposition toute la retenue, la concentration, l’indifférence libidinale qui règnent dans un atelier académique, là où précisément
De Andrea dit avoir découvert sa véritable vocation.

du 9 juin au 22 juillet 2023

Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois

33 rue de Seine 75006 Paris