Julia Margaret Cameron
Peu de photographes du XIXe siècle ont suscité autant d’attention que Julia Margaret Cameron. Son approche, très personnelle et si décriée en son temps, de la technique photographique, du flou aux erreurs diverses, s’est affirmée comme la marque d’un style précurseur, intégrant de manière novatrice l’imperfection et l’accident. Originale et hors du temps, l’œuvre, réalisée en à peine une décennie, entre 1864 et 1875, représente une des plus belles illustrations du souffle épique des débuts de la photographie.
L’exposition, produite par le Victoria and Albert Museum, est majoritairement constituée d’œuvres de l’artiste issues des collections du musée britannique. Pour l’étape parisienne de cette exposition, la seule en Europe, elle bénéficie de prêts exceptionnels de la Bibliothèque nationale de France, du musée d’Orsay et de la Maison Victor Hugo.
Première rétrospective de cette ampleur qui lui est consacrée en France depuis 40 ans, l’exposition dévoile une centaine de photographies, de ses premières expérimentations aux compositions historiques, littéraires ou allégoriques figuratives, en passant par une impressionnante galerie de portraits de ses contemporains.