Paz Errázuriz
Histoires inachevées (Historias inconclusas)
Pour sa première exposition personnelle dans une institution parisienne, la grande photographe chilienne Paz Errázuriz, relativement peu montrée en France, présente non moins de 120 tirages issus de 15 séries dont trois inédites, Próceres (1988), Sepur Zarco (2020) et Ñuble (2019) ainsi que la série emblématique La Manzana de Adán réalisée entre 1982 et 1987.
Elle regarde les invisibles et ceux qui vivent dans des mondes séparés, voire parallèles : circassiens, lutteurs, travestis et prostituées, vagabonds ou encore malades mentaux sont souvent photographiés dans des espaces confinés. Son travail au long cours lui permet de nouer des relations fortes avec ses modèles, femmes et hommes posent fièrement, parfois s’abandonnent, donnent accès à une part de leur intimité.
D’une grande fidélité aux personnes photographiées, Paz Errázuriz dit souvent qu’elle a toujours du mal à clore une série. Les histoires, les vies photographiées restent pour elle « inachevées» dans le sens du temps qui passe.