Le 35 S. L’Atelier de Le Corbusier
Le 15 octobre 1924, Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier, s’installe au 35, rue de Sèvres, à Paris, au premier étage de l’aile d’un couvent occupé par des Jésuites. L’architecte a besoin d’un nouvel espace dans lequel il pourra bénéficier de « la disposition de murs très importants pour l’étude des dessins » pour achever son pavillon de l’Esprit nouveau à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925.
Le plus emblématique des architectes du XXe siècle y restera 40 ans, jusqu’à sa mort en 1965. 40 années pendant lesquelles défileront dans ce couloir de 40 m de long, 3,50 m de large et 4 m de haut, plus de 160 architectes venant d’une vingtaine de pays, au premier rang desquels Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret, Iannis Xenakis, Josep Lluis Sert, André Wogenscky, Roger Aujame, José Oubrerie, Junzo Sakakura…
S’appuyant sur une iconographie en partie inédite et de témoignages d’anciens collaborateurs, cet ouvrage retrace en détail la vie de ce lieu emblématique, de sa naissance à sa destruction. Il restitue, grâce à des photographies d’époque, les nombreux réaménagements de Le Corbusier comme la création de son studiolo de 6 mètres carrés dans lequel il expérimente les grands principes de son architecture.
Il revient également sur l’incroyable aventure humaine du 35 S., et dresse, dans un récit à la fois touchant, précis et enlevé, le portrait d’un homme habité par son art – l’architecture, comme la peinture –, prêt à tout pour défendre ses idées et ses projets, tout aussi exigeant que généreux avec ses proches.
L’ouvrage parait à l’occasion du centenaire de la naissance de l’atelier de Le Corbusier. L’auteur, Didier Teissonnière, est marchand, spécialisé dans le design moderniste du XXe siècle, plus particulièrement les lampe Gras et le mobilier de Le Corbusier. Il est notamment l’auteur de La Lampe Gras (Éditions Norma, 2008), et de Le Corbusier et la lampe Gras (Éditions Norma, 2015).